Certaines personnes font tout pour réaliser leur rêve… Quoi qu’il arrive, ils ne renoncent jamais et se battent jusqu’au bout pour l’atteindre.
Alors que d’autres se cachent derrière des excuses pour ne pas avancer, pour ne pas travailler dur, pour ne pas changer de vie, pour ne pas devenir heureux… Leurs excuses sont-elles valables? Parfois oui, parfois non… Mais de temps en temps, la colère et la frustration de ne pas vivre la vie qu’ils auraient voulu et d’avoir renoncé à leurs rêves les torture.
Bien sûr que c’est dur, que certaines situations de la vie nous découragent totalement, que certaines personnes nous persuadent de n’avoir aucune chance de réussir. Mais les vrais gagnants sont ceux qui, malgré toutes les difficultés, les échecs, les tragédies, n’abandonnent pas! Leur seule option est le succès.
C’est l’histoire de l’une de ces personnes que je vais vous raconter. Une histoire très inspirante et motivante.
Il s’appelait Károly Takács et il est né en Hongrie, en 1910. Il est devenu militaire et tireur sportif, en quoi il a eu beaucoup de succès. Le rêve de ce jeune homme était la médaille d’or olympique. Il faisait partie de ceux à qui tout le monde aurait pardonné d’avoir baissé les bras. Le destin n’arrêtait pas de s’acharner sur lui et il avait des excuses bien valables pour ne pas y arriver.
La première fois où il aurait pu participer aux Jeux Olympiques de Berlin en 1936, la politique de l’époque ne laissait ce droit qu’aux officiers. A 26 ans, il ne l’était pas encore. Pourtant, il continuait à s’entraîner et à remporter des médailles en Hongrie, en se préparant avec toute son énergie pour les Jeux de 1940.
Mais en 1938, un événement tragique a changé sa vie: une grenade a explosé dans sa main. En perdant sa main droite dans l’accident, son rêve des Jeux Olympiques venait de s’envoler, d’un instant à l’autre. Monsieur Takács n’avait plus d’espoir. Il a dû se faire à son nouveau rôle de « malheureux talent perdu » que tout le monde prenait en pitié. Mais il n’acceptait pas de se contenter d’être un handicapé. Il désirait bien plus que ça. En secret, il s’est mis à s’entraîner avec sa main gauche et en 1939, il s’est pointé aux championnats de son pays. Ses camarades étaient contents de le revoir et ils montraient beaucoup de respect envers leur ami, venu les soutenir malgré sa propre tragédie. Pourtant, Károly leur a dit: « Je ne suis pas venu pour vous soutenir, mais pour concourir! »
En tirant avec sa main gauche, il a remporté la compétition, à la grande surprise générale! Mais il ne s’est toujours pas contenté de ce résultat. Il voulait encore plus. La même année, il faisait partie de l’équipe hongroise qui a remporté les championnats du monde à Lucerne. Károly poursuivait son rêve sans relâche.
Malheureusement pour lui, les Jeux Olympiques de 1940 ont été annulés à cause de la deuxième guerre mondiale. Notre homme continuait à s’entraîner pour pouvoir enfin réaliser son rêve quatre ans plus tard. Il a construit son propre stand de tire et il y allait chaque jour. Le froid, la pluie ou la neige n’avaient aucune chance de l’arrêter. Mais pas de chance pour lui, en 1944 la guerre n’était toujours pas terminée et il n’y avait toujours pas de Jeux. Avec beaucoup de patience et de persévérance, il poursuivait son entraînement. En 1948, il a enfin pu participer aux Jeux à Londres! Il a dû attendre 12 ans!!
Le favorit de l’époque était le champion du monde argentin, Carlos Valiente. Avant le début de la compétition, il a demandé à Károly ce qu’il était venu faire là en tant qu’handicapé. Il a répondu simplement : « Je suis venu pour apprendre et pour battre le record mondial… » Grâce à sa discipline et sa persévérance, Károly a gagné la médaille d’or! Son rival lui a dit alors : « Je crois que tu as assez appris. »
Quatre ans plus tard, à Helsinki, il a remporté les Jeux pour la deuxième fois. Carlos l’a félicité, une fois de plus, en lui disant : « Cette fois, tu as déjà appris trop de choses. Il est temps que tu me les enseigne. »
Károly Takács a définitivement gravé son nom dans l’histoire sportive. A son époque, les Jeux paralympiques n’existaient pas encore. Károly était le troisième à avoir participé aux Jeux avec un handicap.
Certaines personnes refusent de renoncer à leur rêve. Ils refusent d’accepter de rester prisonniers de leurs circonstances. Ils veulent vivre. Vivre pour de vrai.
L’exemple de Károly Takács n’est que l’un de toutes les personnes qui prouvent, jour après jour, qu’un handicap, une tragédie, des circonstances malheureuses ne peuvent pas les arrêter. Que leur volonté est plus forte que tous les obstacles qu’ils doivent dépasser. La possibilité de suivre leur exemple est donnée à chacun d’entre nous.