Améliorer nos relations et la communication
Relation avec les autres

Chronique du livre « Tous des idiots ? » de Thomas Erikson – 1ère partie

Mieux se comprendre et mieux communiquer dans le cercle privé et professionnel

Tous des idiots?

Comment comprendre ceux qui sont impossible à comprendre ?? Voilà la question que pose M. Erikson dans son livre qui vise une meilleure compréhension et une meilleure communication avec les gens qui nous entourent.

Y a-t-il des idiots autour de vous ? Des gens qui fonctionnent différemment de vous ? Qui réfléchissent, parlent, réagissent autrement ? Des gens que tout simplement vous ne comprenez pas, dont le comportement ne vous semble pas du tout logique ? On a tendance à facilement qualifier d’idiots tous ceux qu’on ne comprend pas. Ils font n’importe quoi, pas du tout ce que nous on ferait à leur place… Ils n’avancent pas avec leur travail ou font tout trop vite, parlent trop ou pas assez, ils sont trop agressifs ou au contraire, trop passifs. Mais qui sont ces gens ? Comment les comprendre ou au moins collaborer avec eux le mieux possible ?

Ce livre a changé ma vision du monde et des gens. J’ai compris beaucoup de choses sur le fonctionnement humain et j’ai appris comment essayer de communiquer avec chaque type de personnalité. J’ai aussi bien ri en le lisant, puisqu’il est écrit avec humour et j’ai identifié la couleur de mes proches en lisant les descriptions. Je me suis reconnue aussi et ce livre m’a aidé à mieux me connaître et mieux me comprendre moi-même. Pourquoi ai-je certaines réactions, certains comportements ? Maintenant, je sais qu’ils font partie de ma personnalité de base. Celle que je ne pourrai pas changer, mais en le comprenant, je peux travailler sur certains éléments et surtout, je peux apprendre à mieux comprendre les autres et à mieux communiquer avec eux. Ce qui est juste hyper utile, que ce soit dans mon cercle familial, avec mes amis et connaissance ou au travail.

Quelles sont les personnalités de base ?

M. Erikson, expert en communication, auteur et conférencier, reprend les quatre types de personnalité de base, connus en psychologie auxquels on a donné différents noms :

  • dominant, influent, stable, conforme
  • contrôlant, promouvant, facilitant, analysant
  • communiquant, stratège, prudent, rationnel
  • fonceur, expressif, aimable, analytique
  • directif, inclusif, altruiste, visionnaire

Dans le livre présenté ici, on leur attribue tout simplement une couleur : rouge, jaune, vert et bleu.

Mais pourquoi est-il si important de comprendre les autres ?

Quand on dit quelque chose à quelqu’un, cette personne va filtrer nos mots à travers ses propres références, ses préjugés, sa vision de départ et finalement, le message qu’il reçoit peut être totalement différent de celui qu’on essayait de lui transmettre. Il est très rare que l’autre personne comprenne exactement ce qu’on a voulu lui dire. La communication devient donc plus efficace, si on connaît les attentes de l’autre et qu’on arrive à s’adapter à ses filtres pour essayer de transmettre le message le plus clairement possible. Pour l’autre, il sera plus facile de nous comprendre. Bien sûr, ça demande une certaine flexibilité de pouvoir adapter son style de communication à la personne cible. Il est nécessaire de comprendre les besoins des autres. En connaissant la mode de communication et de comportement de l’autre, on saura quelle sera sa réaction probable dans telle ou telle situation, ce qui nous donne plus de chance pour une communication efficace.

M. Erikson admet que l’humain est bien trop compliqué pour être compris à 100%. Aucun livre ne peut l’expliquer entièrement. Mais en comprenant les bases de la communication, on peut éviter les gros malentendus.

Chacun a des comportements différents dans des situations différentes. C’est normal et dans le meilleur des mondes, tous ces comportements devraient être acceptés comme normal (dans les limites du raisonnable bien sûr). Dans un monde idéal, chacun pourrait faire ce qui lui plait et se comporter comme il le veut. Le problème, c’est qu’il n’existe que deux situations dans lesquelles on peut réellement être soi-même, sans aucune adaptation à son entourage :

  • quand on est seul
  • quand on est avec des gens exactement pareils que nous… on n’a plus qu’à les trouver !

Dans toutes les autres situations, c’est mieux de savoir comment les autres comprennent ce qu’on dit et comment ils fonctionnent.

Comment développe-t-on nos modèles de comportement ?

Pourquoi est-on tous si différents ? Nos modèles sont un mélange de caractéristiques génétiques et de ceux apportés par notre environnement. On ne sait pas exactement quel poids a le génétique dans notre personnalité, mais c’est un élément important. On peut hériter certains traits de caractères de nos parents, grands-parents et mêmes d’autres membres de la famille. C’est notre personnalité de base.

La plupart des enfants naissent avec courage, sans gène, ils agissent comme ils veulent et n’ont aucun problème à l’affirmer. Ils sont convaincus de pouvoir faire tout ce qu’ils ont envie. Bien sûr, la plupart des parents ne désirent pas ce comportement spontané et ingérable, du coup ils mettent en place une procédure de changement.

Les enfants apprennent de deux manières : soit en copiant les comportements observés, soit en cherchant le chemin du mécontentement des adultes vers la joie. Les valeurs de base de chacun sont profondément ancrées, apprises des parents ou à l’école pendant l’enfance. Ces valeurs qui nous définissent sont très difficiles, voire impossibles à changer.

Ensuite, on a les attitudes qui se construisent et qui ne correspondent pas forcément entièrement aux valeurs de base. Les attitudes sont développées dès la fin de la scolarité, pendant les études, d’après les expériences au travail… Même des expériences plus tardives peuvent les modeler.

Nos valeurs de base et nos attitudes (apprises suites à nos expériences) déterminent ensemble notre comportement de base, la personne qu’on voudrait être. Le comportement de base est celui qu’on peut pratiquer librement, sans aucune influence extérieure.

Après notre comportement de base, on développe le comportement adapté à l’entourage. C’est ce que le monde extérieur perçoit de nous le plus souvent. C’est comme un masque qu’on porte pour nous adapter à chaque situation et on peut facilement en avoir plusieurs de ces masques. Certaines personnes en ont un au travail et un autre à la maison. Peut-être encore un différent chez la belle-mère. En observant notre entourage et la situation, on choisit – consciemment ou pas – un type de comportement.

D’une certaine manière, on est toujours en train d’influencer les autres. Pour les comprendre, il est important de trouver ce qui se cache sous la surface.

Un système de couleurs

Après une petite introduction générale, on verra les spécificités détaillées de chaque couleur.

Les principaux caractéristiques des différentes personnalités :

Ce système aide aussi à comprendre les qualités et les défauts de chaque type de personnalité, y compris pour soi-même. On peut identifier ses difficultés et travailler dessus.

Il est important de savoir que la plupart des gens sont des mélanges de deux couleurs, parfois trois. On est rarement caractérisés par une seule couleur et personne n’a les quatre.

Dans cette première partie, on parlera des personnes rouges.

Le comportement rouge

Qu’est-ce qu’on doit faire ? Ce que je dis et tout de suite !

La personne rouge est facile à remarquer puisqu’elle ne fait rien pour se cacher. Elle est dynamique et motivée, elle poursuit de grands objectifs. Les rouges sont déterminés et ne renoncent presque jamais. Ils ont une confiance très forte dans leurs propres compétences. Ils pensent qu’ils peuvent tout réussir, en travaillant suffisamment. Ils sont extravertis, ils aiment les défis et se concentrent sur leurs tâches. Ils prennent des décisions rapidement et prennent des risques facilement. Ce sont de vrais leaders, des dirigeants. Toujours sur le front, ils aiment diriger les autres. Ils sont parfaits pour les situations de compétition. D’ailleurs, ils sont capables de gérer toutes situations comme une compétition. Et bien sûr, ils se donnent à fond pour gagner, peu importe le prix. Ce sont les personnes qui parlent le plus fort, qui gesticulent le plus, qui répondent à chaque question en premier. Ils ont des avis très catégoriques. En leur compagnie, il se passe toujours quelque chose, ils sont incapables de rester inactifs. Pour eux, c’est une perte de temps. Ils sont toujours pressés. Attention à ne jamais se mettre sur leur chemin !

Les rouges disent toujours clairement, brièvement et directement ce qu’ils pensent, sans prendre la peine de tourner autour du pot. On les trouve souvent très honnêtes, justement parce qu’ils ne gardent pas leur avis pour eux.

Les rouges sont pleins d’énergie. Si on a besoin de quelqu’un dans un groupe qui le tire en avant sans s’épuiser, il faut choisir un rouge !

Si un rouge comprend et reconnaît l’importance d’un projet, il fera tout pour réussir. Au contraire, s’il ne voit pas le sens de la tâche, il n’en fera rien du tout.

Pour les rouges, être rapide est très bien. Ils ont horreur de perdre leur temps avec des discussions interminables… leurs pensées sont souvent en avances par rapport à leurs collègues. Ils détestent la lenteur.

Les rouges aiment les défis et donc les objectifs difficiles. Leur ambition n’a souvent pas de limite. Rien n’est impossible, au pire ça dure plus longtemps. Ils sont très exigeants envers eux-mêmes et ils travaillent très dur pour réussir. Ils n’ont pas peur. Ils se fichent souvent de l’avis ou des sentiments des autres.

Les rouges ne sont pas accrochés à leur propre vision : si on arrive à les convaincre qu’il existe une meilleure solution, ils sont prêt à s’adapter. Ils analysent rapidement et acceptent tout ce qui peut faire avancer le projet. Ils n’ont pas peur des changements.

Comment les rouges sont-ils perçus par leur entourage ? Quels sont leurs défauts ?

En général, les rouges sont entourés de bien plus d’idiots que les autres ! Quelle surprise ! Le plus souvent, les autres osent dire ce qu’ils en pensent réellement quand le rouge concerné est absent. Même s’il n’arrête pas d’exiger des autres de lui dire la vérité, en le faisant, on se retrouve facilement dans un conflit surchauffé. Beaucoup de rouges ne savent donc pas ce que les autres pensent vraiment d’eux.

Vu de l’extérieur, les rouges peuvent sembler égoïstes et arrogants. Les autres les trouvent souvent impatients, intransigeants, arbitraires, autoritaires. Puisque les rouges sont beaucoup plus intéressés par les résultats que par les relations, ces avis ne les dérangent pas vraiment.

Comment reconnaître le comportement rouge typique ?

  • distant
  • poignée de main ferme
  • tendance à se pencher en avant
  • cherche le contact visuel
  • gestes exprimant la domination

Comment s’adapter à une personne rouge ?

Si tu veux bien t’entendre avec une personne rouge, il faut accélérer. Pense et agis plus vite. Regarde ta montre régulièrement. En parlant, ne tourne pas autour du pot, dis clairement ce que tu veux. Sois sûr de toi et des informations que tu transmets. Sois préparé et précis et tiens-toi à l’essentiel. Si tu doutes de tes connaissances, tu vas te faire démonter. Si tu recules devant le rouge, tu as perdu et tu perds aussi son respect. Il n’aura aucun souci à t’écraser. En lui tenant tête et si tu sais vraiment de quoi tu parles, tu peux le convaincre. Tu dois prouver que tu travailles dur. N’aie pas peur des initiatives, de faire des propositions. Les rouges apprécient cela.

Comment aider un rouge à améliorer son travail ?

Si tu dois aider une personne rouge à rendre un meilleur travail, tu peux essayer de lui prouver que les détails ont leur importance et peuvent améliorer le résultat. Montre-lui des situations concrètes où vous avez perdu du temps à cause d’un rythme trop rapide. Montre-lui les risques et les erreurs possible en travaillant trop vite. Montre-lui les avantages d’être un peu plus lent, mais mieux réfléchi. En lui prouvant également qu’il ne peut pas tout faire tout seul et qu’il a besoin des autres, il est possible de faire en sorte qu’il s’intéresse et s’occupe des autres. N’accepte jamais ses comportements agressifs ou humiliants envers les autres. Tu peux exiger qu’il se comporte en adulte et qu’il argumente au lieu de hurler.

Comment donner un feed-back négatif à un rouge ?

La bonne nouvelle, c’est qu’on n’a pas besoin de talent particulier. On a juste besoin de vêtements non inflammables parce que quoi qu’on dise, on est à peu près sûr d’être incendié. Si on s’y attend, on aura pas trop de problème.

Pour être efficace, encore une fois, ne tourne pas autour du pot. Dis clairement et directement ce que tu veux, soutenu par des exemples très concrets. Prépare-toi à la guerre, mais ne recule pas. Avance tranquillement, un pas après l’autre, un argument après l’autre, une preuve après l’autre.

Qu’est-ce qui les énerve vraiment ?

En comparant les différentes personnalités à des récipients, le rouge serait un tout petit verre à eau-de-vie. Comme dans ces verres il y a très peu de place, il suffit de peu de choses pour que les rouges se mettent en colère. Un bouchon sur la route, quelqu’un qui ne répond pas au téléphone, ou une personne qui monte trop lentement les escaliers… ne pas réussir à faire valoir leur volonté. Etre entourés d’idiots. Par contre, en explosant de colère, les rouges arrivent à sortir la pression et ils se calment tout aussi rapidement. Ils vident leur verre. Cela ne nécessite pas beaucoup de temps, puisqu’il n’y a pas un grand volume à vider. Ces personnes sont imprévisibles : ils peuvent exploser n’importe quand. Par contre, les rouges ne sont pas conscients de cela : ils pensent juste communiquer ce qui les dérange, parfois un peu plus fort.

Comment peut-on mettre les rouges dans une situation de stress ?

Les méthodes suivantes peuvent être très efficaces, si on veut diminuer un peu d’égo surdimensionné des rouges en les mettant dans une situation de stress :

  • le priver de son autorité
  • n’obtenir aucun résultat
  • supprimer tous les défis
  • gaspiller du temps et des ressources, en étant le moins efficace possible
  • instaurer la routine
  • commettre des erreurs bêtes
  • ne pas le laisser contrôler les autres
  • leur dire souvent de se retenir ou baisser de volume

Que fait le rouge en situation de stress ?

Il trouvera des boucs émissaires et mettra toute la faute sur les autres. Les rouges sont très exigeants envers eux-mêmes, mais aussi envers les autres. En situation de stress, ils peuvent devenir encore plus actifs et agressifs. Ils peuvent aussi s’enfermer et se jeter dans le travail. Mais n’oublie pas que la colère est juste sous la surface!

Comment aider un rouge à gérer le stress ?

Si tu as l’autorité à lui donner des ordres, c’est facile : il suffit de lui demander de se reprendre. En général, ça fonctionne. On peut aussi le renvoyer à la maison et lui dire de se dépenser dans une activité physique. En dépensant son énergie, sa colère se sera envolée.

Conclusion

Les rouges ont beaucoup de qualité : ils sont motivés, déterminés et travailleurs. Ils sont rapides, efficaces et ambitieux. Puisqu’ils sont bien plus intéressés par la tâche que par les personnes, ils peuvent sembler froids et autoritaires. Pour affronter un rouge, il faut être fort et bien dans sa tête… mais en restant logique, cohérent et en avançant des arguments prouvés, il est tout à fait possible de lui faire entendre raison. Ce sont des personnes très utiles pour tirer un projet en avant.

La suite…

Dans le prochain article, je vous résumerai la personnalité jaune.

Et vous, connaissez-vous des personnes rouges ?? Comment faites-vous pour bien vous entendre avec eux ? Racontez-le en commentaires.

Si vous avez envie de lire le livre en entier, vous pouvez cliquer sur ce lien :

Un autre livre intéressant du même auteur :

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